Valérie Poli par Elsa Ballanfat, professeure agrégée de philosophie, docteur en philosophie, danseuse :
Les toiles de Valérie Poli se donnent selon un rythme : chaque peinture fait éprouver la cadence d’une fissure au sein de sa matière, donne à voir le jaillissement d’une verticalité ou d’une couleur comme un instant se détache d’une lenteur musicale.
Le tableau, parcouru des brisures de son rythme spatial, des vides et des souffles par lesquels se diffracte et se resserre chaque parcelle de sa toile, se saisit finalement lui-même comme la fraction d’une réalité.
Il appelle, au-delà de lui-même, son prolongement imaginaire et sensible. Le regard devine l’espace qui se poursuit, puis il retourne à la toile et plonge dans ses traits comme dans les spasmes d’une matière qui se fractionne et s’approfondit indéfiniment.